Par leur consommation effrénée, les pays les plus riches contribuent le plus à l’augmentation des gaz à effet de serre. Ironiquement, les pays pauvres n’en émettent que très peu mais sont frappés de plein fouet par le dérèglement climatique. Concrètement, comment cela se traduit-il sur place? Sécheresse, insécurité alimentaire, dégradations des ressources naturelles, épidémies, migrations : quelles mesures d’adaptation ou d’atténuation peuvent être mises en place? Quel rôle doivent jouer les pays riches? Tour d’horizon sur les inégalités climatiques vues du point de vue africain.
Michel Boko, géographe et climatologue à l’Université d’Abomey Calavi au Bénin. Ancien membre du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Il s’est intéressé tout particulièrement dans ses recherches à la question de la durabilité agroécologique des exploitations agricoles au Bénin et à la conservation des écosystèmes naturels.
Conférence gratuite présentée par le Coeur des sciences de l’UQAM en collaboration avec l’Institut des sciences de l’environnement.
À l’amphithéâtre du Coeur des sciences, pavillon Sherbrooke, SH-2800.
La tenue de la 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (COP15) à Montréal du 7 au 19 décembre prochains doit marquer le coup d’envoi d’un nouveau Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020. Cet événement d’envergure abordera des enjeux cruciaux pour l’avenir de plusieurs espèces vivantes – dont l’humain! – et représente une énième, pour ne pas dire ultime, occasion d’engagement concret et fort pour la protection du vivant de la part de la communauté internationale. En raison de la symbolique et des attentes qu’elle suscite, plusieurs comparent la COP15 sur la biodiversité à la COP21 sur le climat, qui a débouché sur le célèbre Accord de Paris. Toutefois, un défi colossal se dresse devant les parties, compte tenu de l’état des lieux. Le retard en matière de conservation de la biodiversité à l’échelle planétaire est immense : aucun des 20 précédents objectifs (objectifs d’Aichi) adoptés lors de la Conférence de Nagoya (2010) n’a été pleinement atteint au plan mondial. Pourtant, le temps presse. Selon un rapport de 2019 de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), pas moins d’un million d’espèces animales et végétales, sur les quelque huit millions estimées sur Terre, sont menacées d’extinction. Cette situation menace les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de milliards de personnes, notre santé et notre qualité de vie. Avec ses vastes objectifs, le nouveau Cadre mondial de la biodiversité impliquera alors une remise en question de nos modes de production et de la pression qu’ils exercent sur les espèces et leurs habitats. Concrètement, les États peuvent déjà freiner le déclin de la biodiversité à court terme en protégeant davantage leur territoire. La conservation de la biodiversité dans le Québec méridional est un exemple d’enjeu où le Québec pourrait d’ailleurs faire mieux. En tant qu’hôtes de la COP15 sur la biodiversité, le Québec et le Canada auront la responsabilité de se positionner en leaders en annonçant des avancées dans de nombreux dossiers concernant la protection de la nature et en facilitant les négociations entre les parties en vue de l’adoption d’un accord mondial ambitieux pour freiner et inverser le déclin de la biodiversité. Avec cette série de trois midis-conférences, l’ISE propose d’examiner les enjeux posés par la conservation de la nature à travers le regard de spécialistes sur ces questions.
Le succès du Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 dépendra de notre capacité à opérer des changements transformateurs au niveau social, économique, culturel, technologique et institutionnel. La protection de la nature doit être intégrée comme une valeur fondamentale de ce changement systémique touchant toutes les sphères de nos sociétés. Jusqu’ici, la communauté internationale a surtout cherché à réparer les impacts visibles de la perte de biodiversité. Pour aller plus loin, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les systèmes écosytémiques (IPBES) et la Convention sur la diversité biologique (CDB) nous enjoignent désormais à agir aussi sur les pratiques et institutions économiques et sociales, qui poussent nos sociétés à surexploiter la nature. Seront examinées lors de cette conférence les causes sous-jacentes au déclin de la nature, dont l'extraction et la transformation des ressources, nos modes de production, l'augmentation de la consommation, l'innovation technologique, et les enjeux de gouvernance.
Avec Éric Pineault, professeur, département de sociologie, UQAM Pierre Drapeau, professeur, département des sciences biologiques, UQAM Alain Branchaud, directeur général, SNAP Québec
Animé par Élisabeth Abergel, professeure, département de sociologie, UQAM
Selon l’IPBES, jusqu’à 1 million d’espèces sont menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Cette extinction de masse annoncée met aujourd’hui le fonctionnement des écosystèmes, et des sociétés qui en dépendent, en péril. Par ailleurs, la protection des espèces et des écosystèmes permet non seulement de préserver la biodiversité, mais participe également à la lutte aux changements climatiques en captant le carbone et en servant de rempart aux phénomènes violents comme les inondations, les feux de forêts et les vagues de chaleur. Ainsi, la grande majorité des actions pour la biodiversité sont cobénéfiques pour le climat. Elles demandent toutefois qu’on agisse maintenant pour intégrer la biodiversité à l'ensemble de nos décisions politiques, de l’échelle locale à l’échelle internationale. Cette conférence portera sur les constats qui justifient l’urgence d’agir et présentera des solutions concrètes à mettre en place, notamment dans les milieux urbains et/ou fortement perturbés.
Avec Tanya Handa, professeure, département des sciences biologiques, UQAM Michelle Garneau, professeure, département de géographie, UQAM Johanne McDonald, administratice, Fondation du Mont-Saint-Bruno
Animé par Claude Codjia, directeur de l'ISE
COP15 101 - Ce que vous devez savoir sur les enjeux juridiques de la COP
Les Conférences des parties des Nations unies (CdP ou COP en anglais) font partie des mécanismes à la disposition des États du monde pour coordonner des questions d’ordre international. Ces grandes rencontres annuelles servent notamment à fixer des objectifs mondiaux pour répondre aux enjeux nécessitant une concertation planétaire – réchauffement climatique, conservation de la diversité biologique, désertification, etc. Les retombées de ces réunions, issues de consensus, sont toutefois fréquemment remises en cause au vu de l’incapacité observée des pays à rencontrer les objectifs – rarement contraignants – vis-à-vis desquels ils se sont engagés. Il n’en reste pas moins que la 15e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15), une conférence chinoise accueillie en territoire canadien, présente une occasion renouvelée pour les États de se saisir de plusieurs enjeux cruciaux de protection de la nature et de prendre des engagements fermes dans un cadre mondial pour la biodiversité post-2020. Quels sont donc les réels pouvoir d’une COP? Quel est le fonctionnement d’une telle conférence d’un point de vue juridique et politique? Quels seront les enjeux spécifiques qui seront discutés à Montréal? À quelques jours de l’ouverture de la COP15, cette conférence se propose d’aborder ces questions – et bien d’autres ! – liées aux mécanismes et aux outils juridiques qui soutiendront les prochaines négociations internationales sur la biodiversité.
Avec Thomas Burelli, professeur agrégé, Faculté de droit, Université d'Ottawa Alexandre Lillo, professeur, département des sciences juridiques, UQAM Valériane Thool, doctorante en droit, UQAM
Animé par Éric Pineault, président du comité scientifique de l'ISE
La conférence COP15 101 - Ce que vous devez savoir sur les enjeux juridiques de la COP est présentée en collaboration avec le Centre du droit de l'environnement et de la durabilité mondiale de l'université d'Ottawa.
Ce cours, offert par la maîtrise en sciences de l'environnement, est ouvert aux étudiants de 2e et 3e cycle de programmes en lien avec l'environnement, le patrimoine et le développement et de sujets connexes ainsi qu'aux étudiants libres. Il se déroule à Cuba, au mois de juin. Les pré-inscriptions pour l'édition 2023 sont maintenant ouvertes!
Piloté par la professeure Isabel Orellana et la personne chargée de cours Alain Caron.
Jeudi dernier avait lieu l'activité de réseautage et de retrouvailles "Étudier en environnement, et après?", organisée par l'Association étudiante des cycles supérieurs en sciences de l'environnement. Près de 70 personnes ont participé à l'événement qui proposait une table ronde réunissant des diplômés-es de l'ISE aux parcours variés, ainsi que l'occasion de reconnecter avec des collègues, anciens et actuels. Félicitations au comité organisateur de cet événement couronné de succès! Nul doute que cette première édition ne sera pas la dernière!
Cette année, nous avons eu le plaisir d’accueillir, après deux ans de pause, les participantes et participants au colloque en personne à la Chaufferie du Coeur des sciences!
Les présentations de la journée peuvent être visionnées en différé sur la chaîne Youtube de l’ISE.
Merci à toutes et à tous de votre participation et à l'année prochaine!
Dans le cadre de son colloque annuel le vendredi 29 avril prochain, l'ISE propose un panel d'experts qui discuteront des constats du GIEC dans son rapport récemment publié sur l'atténuation des changements climatiques.
Avec :
Éric Pineault, professeur au département de sociologie et président du comité scientifique de l'ISE
Laurence Brière, professeure au département de didactique
Juste Rajaonson, professeur au département d’études urbaines et touristiques
Mélanie Busby, chargée de projet au Front commun pour la transition énergétique
Animation : Claude Codjia, professeur département de géographie, directeur de l’ISE
Le vendredi 29 avril, de 12h30 à 13h45
En personne à la Chaufferie du Coeur des sciences (CO-R700) et diffusion en ligne sur Zoom.
L'Institut des sciences de l'environnement propose une table ronde intitulée Activité physique et changements climatiques : les sports d'hiver à l'eau? dans le cadre des Portes ouvertes de l'UQAM le 8 février prochain, de 12h à 13h.
Amélioration de la qualité de l’air, systèmes de réfrigération à faibles émissions de CO2, alimentation en électricité 100 % renouvelable : Pékin, la ville-hôte des Jeux olympiques d’hiver 2022, a redoublé d’ardeur pour démontrer qu’il est possible d’organiser et d’accueillir des jeux à faible impact sur le climat. Bien que louables, il y a fort à parier que ces efforts auront bien peu d’impact sur les interférences croissantes du climat avec les exigences de la pratique de sports de plein air. À quels changements dans le climat hivernal pouvons-nous nous attendre au Québec et ailleurs dans le monde au cours des prochaines décennies, et quels sont les impacts escomptés sur l’activité physique à l’extérieur? Inversement, comment la pratique de sports, tant lors de grands événements internationaux comme les Jeux olympiques que lors de manifestations plus modestes, peut-elle contribuer à la crise climatique?
Panélistes:
Paquito Bernard | Professeur, sciences de l'activité physique Philippe Gachon | Professeur, géographie et directeur du RIISQ Jean-Philippe Martin | Conseiller changements climatiques, Hydro-Québec et diplômé du PhD sc. de l'environnement
Animation: Tanya Handa, Professeure sciences biologiques et directrice du programme de maîtrise en sc. de l'environnement
Le premier webinaire du trimestre d'hiver sera présenté sur Zoom le mercredi 19 janvier à 12h30 par le candidat au doctorat en sciences de l'environnement Guy Martial Takam Fongang.
Une unité multidépartementale et multifacultaire qui anime la vie académique et coordonne la concertation interdisciplinaire, dans un esprit d'ouverture, de collégialité et de liberté académique.